L’ entretien professionnel est un moment important qui doit être préparé. Il a lieu tous les deux ans et c’est une obligation dont beaucoup d’employeurs s’affranchissent, soit volontairement car ils ne désirent pas perdre de temps, soit par une mauvaise organisation. Contrairement à ce que certains peuvent penser, ce n’est pas une évaluation du travail du salarié, mais une discussion qui doit porter sur ce que peut apporter l’entreprise au travailleur. Formation, avancement, possibilités d’évolution, augmentation du nombre d’heures et du salaire. C’est également le moment de demander des nouvelles du suivi des fiches de souhait.
Ce que dit la loi
L’entretien professionnel est régi par l’article L 6315-1 du Code du Travail.
Important : l’employeur doit vous remettre un compte rendu à l’issu de l’entretien.
L’entretien d’évolution professionnelle doit être également proposé systématiquement à chaque salarié après :
- un congé de maternité ou d’adoption,
- un congé parental d’éducation à temps plein ou temps partiel (le salarié peut demander à ce que l’entretien ait lieu avant la fin du congé),
- un congé de solidarité familiale (l’entretien doit être proposé avant et après le congé),
- un congés de proche aidant,
- un congé sabbatique,
- une période de mobilité volontaire sécurisée,
- une période d’activité à temps partiel,
- un arrêt maladie de longue durée (6 mois ou plus),
- un mandat syndical.
Nos conseils
Refusez un entretien fait à la va vite sans délai de prévenance. C’est incorrect et peu respectueux. L’employeur doit vous en avertir à l’avance par tous moyens. Par écrit, c’est mieux pour lui. Une semaine par exemple, est un bon délai qui permet de réfléchir aux sujets que vous désirez aborder (formations, évolution de carrière…).
N’acceptez pas que l’entretien se déroule face à plusieurs personnes. Vous même ne pouvez être assisté.
Bilan de l'entretien professionnel
Au terme de 6 années, un bilan est établi permettant de vérifier que le salarié a bien bénéficié des entretiens professionnels et d’au moins 2 des 3 mesures suivantes :
– Avoir bénéficié d’au moins une formation.
– Avoir acquis un des éléments de certification professionnelle (diplôme, titre professionnel, etc…) par la formation ou par une validation des acquis de l’expérience (VAE).
– Avoir évolué sur le plan salarial ou professionnel.
Les sanctions
En cas de non respect de ces règles, l’employeur peut-être sanctionné par un abondement de 3000 euros du compte de formation du salarié.
Modèle de support d'entretien professionnel
Pour visualiser le type de document , cliquez ICI. Celui ci est fourni par service-public. Une copie doit vous être remise. Exigez là.