Vous pourrez consulter et éventuellement télécharger ce bilan fourni par le Collectif Propreté.

9 semaines de grève, ce n’est pas rien !

La récente victoire des salariés de Maintenance Industrie n’est pas qu’une simple issue favorable à un conflit social ; c’est un témoignage puissant de la force de la détermination collective. Après neuf semaines d’une grève dure, ces travailleurs ont prouvé qu’il était possible de se tenir debout et de ne pas céder.

Ce succès est d’autant plus remarquable qu’il a été porté par des travailleurs précaires, souvent à la merci des aléas économiques. Leur engagement sans faille est une leçon de courage, d’autant plus significative qu’ils ont dû faire face à un manque criant de soutien de la part de certains syndicats internes à l’entreprise.

L’ombre des “petits avantages”

Cette situation soulève une question cruciale et malheureusement récurrente dans le monde du nettoyage : que font ces élus syndicaux qui, jouissant de leurs “petits avantages”, semblent craindre de s’opposer aux abus patronaux ? Leur comportement interpelle, car il va parfois jusqu’à une approbation tacite des violations des droits salariaux, de la non-application de la convention collective déjà peu favorable, et même, dans certains cas, d’une forme de corruption morale ou matérielle. C’est une attitude regrettable et écœurante, trop souvent observée dans cette profession, qui affaiblit la voix des salariés et légitime les agissements illégitimes de la hiérarchie.   
Il apparaît de plus en plus crucial que toutes les actions entreprises par les travailleurs – qu’il s’agisse de grèves, d’actions prud’homales, ou de la dénonciation des agissements patronaux et des défaillances de la hiérarchie – soient rassemblées, mutualisées et portées à la connaissance de tous et par tous moyens.

message aux agents FIP 75 sur la greve du nettoyage MI le 26 mai 2025